- cornière
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1 ♦ (1636) Rangée de tuiles pour l'écoulement des eaux à la jonction de deux combles.2 ♦ Profilé métallique en forme de L, de T ou de V. — Pièce en équerre qui renforce les angles d'un coffre, d'une presse d'imprimerie.Synonymes :- couvert● cornier, cornière adjectif (de corne) Qui est à l'angle d'un bâtiment (poteau cornier), revêt un angle saillant (pilastre cornier).⇒CORNIÈRE, subst. fém.A.— CONSTR. Cornière ou jointure cornière. Chéneau de tuiles, de zinc ou de plomb à la jonction de deux combles. La cornière de l'ouest commençait à se dégrader (Châteaubriant ds Lar. Lang. fr.).B.— TECHNOL. Barre de fer, d'acier ou de métal, profilée à deux ailes ou branches (généralement à angle droit), dont la section affecte la forme d'un L, d'un T ou d'un V, d'usage général dans les constructions métalliques et diverses techniques (notamment dans la construction des membrures, barrots, carlingues, serres, etc. des bateaux). Cornière d'angle; collier en cornières; tôles et cornières assemblées; châssis exécutés en cornière. On avait rogné les angles [de la poutre] à coups de couteau. Ils y mirent une cornière en fer (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 370). Le tablier des viaducs était tissé de câbles, de poutrelles, de longerons, de cornières (GIONO, Eau vive, 1943, p. 331) :• Sur cette colonne, ou plutôt sur son chapeau qui supporte un côté du polygone, est posée une cornière en fer qui reçoit, au moyen d'équerres, les cornières d'angle, également en fer, de la cage...VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'archit., t. 2, 1872, p. 313.C.— Cornière ou allonge cornière1. ÉBÉNISTERIE. Équerre de fer à l'angle d'un coffre, d'un meuble; ornement angulaire en équerre (d'un meuble, de l'impériale d'une voiture, etc.). Des carreaux de velours d'Utrecht à cornières d'or (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 277).2. MAR., au plur. ,,Pièces de bois qui soutiennent l'angle du tableau d'un navire à arrière carré`` (SOÉ-DUP. 1906). Synon. allonges de poupe, hanches.D.— IMPR., au plur. ,,Les cornières sont des morceaux de fer attachés aux quatre coins au-dessus du coffre, et qui servent à tenir la forme dans sa même situation, par le moyen des coins qu'on serre entre les cornières et le châssis`` (BERTRAND-QUINQUET, Traité impr., 1799, p. 162).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. 1170 « coin, angle » une des corneres de l'altel (Livre des Rois, éd. E. R. Curtius, III, 1, 51 [tenuitque cornu altaris]); spéc. 1636 cornière « sorte de chéneau en tuiles, placé à la jonction de deux combles » (MONET); 1723 « pièce de fer profilée à deux branches en équerre » (J. SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm.). Dér. de corne; suff. -ière.
cornière [kɔʀnjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1636; cornere, 1170; de corne.❖♦ Technique.1 Rangée de tuiles pour l'écoulement des eaux à la jonction de deux combles. — Par appos. || Jointure cornière.2 a Barre métallique ayant la forme d'un L, d'un T ou d'un V, utilisée dans diverses constructions. || Cornière d'angle.0 (…) ébranlé, le mas est de tous côtés pénétré de tirants d'acier, de chaînes qui en leurs extrémités tiennent les murs comme à pleines mains, à l'aide de rails, de cornières, des X et des S scellés dans la pierre.François Nourissier, le Maître de maison, p. 48.b Équerre métallique qui maintient les angles (d'un coffre, d'un meuble, d'une presse d'imprimerie…). || Remplacer une cornière.
Encyclopédie Universelle. 2012.